"À propos du coup de feu à Friedrichshain
Dimanche 6 décembre, la nuit, vers 2h30. Berlin, Friedrichshain, Forckenbeck Platz. Un hélicoptère survole le parc, recherchant le pistolet d’un policier en civil coupable d’avoir tiré avec puis de l’avoir jeté.
Dimanche dernier, un policier en civil a tiré
dans la jambe d’un jeune de 18 ans. Le policier affirme avoir agi en
état de légitime défense face à cinq jeunes gens ivres. Le coup de feu a
été donné dans un de nos parcs, le Forckenbeck Platz. Un policier
innocent aurait été attaqué par des jeunes violents : voilà ce que l’on
entend les médias dire sur cet incident. Une fois de plus, on voit bien
de quel côté se range la presse. Nuit et jour, en uniforme et en civil,
la police est massivement présente dans les rues de Friedrichshain :
rien d’étonnant donc à ce que les gens réagissent, se défendent et
ripostent. En revanche, aucune évocation de la violence inhérente à la
police. Pour nous, la violence policière, ce n’est pas seulement le
passage à tabac, les matraques, les menottes, les cellules, mais le
système dans son ensemble qui rend nécessaire la présence de la police.
Un système qui se définit par une violence quotidienne à travers le
travail, l’école, la prison, l’ANPE, la bureaucratie et l’ennui. La
violence de milliers de panneaux publicitaires qui nous bombardent
chaque jour de leurs slogans et la violence d’une vie où des objets
consomment d’autres objets. En fait, la violence de l’État et du
Capitalisme.
Nous voulons que cesse l’occupation policière de
Friedrichshain. Nous voulons la suppression de la police et du système
qui la rend nécessaire.
Les gens doivent pouvoir prendre leur
vie en main, la vivre de manière autonome, selon des principes
d’anti-autorité, de solidarité, de coopération et d’aide mutuelle."
Pour rappeler après la dernier nuit quand les flics ont battu des captif.