Iran Menaces d'exécution à l'encontre de manifestants arrêtés

International Campaign for Human Rights in Iran

Le régime faits de nouveau des menaces de morts publiquement sur les médias iranien.
Dans des messages apparemment coordonnés, les clercs pro-gouvernementaux ont publiquement appelé à l'exécution de manifestants arrêtés, mettant sous forte pression l'appareil judiciaire soi-disant indépendant de la République Islamique pour qu'il agisse comme lors des premiers jours de 1979 et pour intimider les iraniens afin qu'ils cessent de manifester pour leurs droits.


Les discours d'ayatollahs ont été cités lors des manifestations pro-gouvernementales et des prières de vendredi par l'agence de presse Fars. L'ayatollah Alamolhoda, membre de l'assemblée des experts, a mis en garde les citoyens qui ont manifesté leur opposition au gouvernement pour leurs droits civils, qu'ils seraient considérés comme Mohareb (ennemis de Dieu) s'ils ne cessaiet pas leurs protestations. Mohareb est un crime passible de la peine de mort dans la République Islamique. Alamolhoda a imploré les manifestant(e)s à "revenir du côté du leader suprême", ou sinon ils "regretteront les châtiments" qui les attendent.

Lors de la prière du vendredi à Téhéran, l'ayatollah Janati, secrétaire du conseil des gardiens, a parlé des manifestants en ces termes : "Ces gens sont sans aucun doute Mofsed felarz (ceux qui nient le prophète et incitent à la débauche) et juste après la révolution de tels gens étaient punis". Il a ajouté : "le peuple attend de la justice qu'elle fasse plus, cependant, nous sommes conscients des restrictions judiciaires et savons que nous ne pouvons pas agir comme nous l'avions fait dans les tribunaux juste après la révolution. Si elle avait agit de la même façon qu'à cette époque, la récente rébellion se serait terminée bien plus tôt." Janati s'est adressé à la justice et a dit : "arrêtez ceux qui doivent être arrêtés, ne les libérez pas pour qu'ils continuent le chaos. Ces gens ne seront pas dirigés vers la bonne voie". Il a ajouté : "Les institutions de renseignements et d'information doivent accomplir leur devoir et si ces gens osent encore manquer de respect et insulter les valeurs sacrées dans la rue, ils ne doivent plus être en sécurité, doivent être arrêtés et jugés immédiatement.

Aussi, lors de leurs procès, les juges doivent agir aussi vite qu'en 1979." Lors de la prière du vendredi à Ispahan, l'ayatollah Sayed Yousef Tabataienejad s'est lui aussi adressé à l'appareil judiciaire et a déclaré : "le groupe perturbateur qui lutte contre Dieu en sortant dans les rues (.), ils sont Mofseh ferlarzand, et la justice doit savoir que leurs actions sont clairement de la débauche et selon Dieu et le Coran le châtiment est l'exécution". A la prière du vendredi à Chiraz, l'Ayatollah Haj Sheikh Asadolah Imani, membre de l'assemblée des experts, a dit : "les anarchistes doivent savoir que s'ils provoquent l'anarchie ou y contribuent, ils sont Mohareband Mortad, et la justice doit les punir comme il se doit". Selon l'agence de presse officielle ILNA, le procès de sept accusés, accusés d'avoir insulté les idéaux de la Révolution Islamique, se tiendra du 3 au 5 janvier.

Aucune information n'a été fournie sur l'identité des accusés. Selon le bureau de l'information publique du bureau du procureur public et révolutionnaire de Téhéran, les dossiers de ces accusés ont été complétés et transmis au tribunal. Sur la base de ce rapport, certains dossiers de personnes arrêtées pendant et après les protestations de l'Achoura (27 décembre) seront prochainement transmis au tribunal révolutionnaire de Téhéran après complément d'enquête.

Plusieurs sites pro-gouvernementaux rapportent que des "exécutions imminentes" seront bientôt prononcées.

Traduction d'aprés :
http://www.iranhumanrights.org/2010/01/threat-execution/

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