5 Novembre 2016
Avec cette déclaration, nous avons voulu annoncer la grève de la faim sèche le 5 Novembre – l'évacuation des camps de protestation est venu nous précédemment
Je voudrais partager aujourd’hui l’histoire de ce jeune sénégalais, cet adolescent, ce Martyr, notre frère, camarade, cousin à moi par les liens du sang. Je voudrais partager cette histoire parce que les autorités ont joué avec la vie de ce jeune et continuent de jouer avec nos vies.
Nfally Biaye a été tué de la manière la plus ignoble, barbare avec plusieurs coups de couteaux. La police, celle qui devait assurer la sécurité des personnes fut appelé par Nfally lui-même pour sécuriser sa vie aux mains d’un criminel, mais la police au lieu de prendre ses responsabilités l’a laissé mourir.
Qui se souciera de la vie d’immigré surtout d'un demandeur d’asile ?
Le 21 février 2016 à 0.35 selon les précisions de la police Nfally a été tue en voulant entrer dans sa chambre pour dormir au camp de Dorfen. Il ne pensait pas que la mort l’attendait, caché derrière la porte, le tueur l’attendait pour lui ôter la vie.
Nfally est mort sous les coups de couteau de son colocataire. Mais la police l’a tué parce qu’il pouvait l’aider quand il en avait besoin. Le Landratsamt de Dorfen a tué Nfally parce qu’ils savaient les antécédents du tueur. Le système d’asile a tué Nfally, parce qu’il fait cohabiter des personnes dans la même chambre sans se rendre compte des discriminations et assauts qui résultent des différences de nationalité, religion, culture et sexualité. On prétend de vouloir tout contrôler, mais n’arrive pas à protéger la liberté individuelle.
On commence aujourd’hui la grève de soif et comme vous jouez les aveugles et les sourds, vous pouvez faire comme vous avait fait avec Nfally. C’est de nous tuer sans que votre main y assiste.
À la mémoire de tous ces combattants et combattantes qui se sont battus pour la justice, la liberté et enfin pour l’humanité. À la mémoire de Nfally.