Pussy Riot : combat féministe contre répression étatique

Free Pussy Riot

« Sainte Mère de Dieu, deviens féministe et fais dégager Poutine !! »

Voilà ce qu'ont chanté les artistes du groupe punk féministe Pussy Riot dans une église proche du Kremlin le 21 février 2012. Bien sûr, le dictateur cité précédemment n'a pas beaucoup apprécié cet intermède musical. Et les jours suivants ce concert improvisé, la police russe a arrêté trois membres du groupe et les détient encore maintenant en 'observation'. Est-ce que ces militantes engagées dans les combats féministes et queer ont commis un crime ?

 

Officiellement oui, et c'est d'ailleurs pourquoi leur incarcération dure aussi longtemps, entend-on du côté de Moscou. Ah bon, et quel crime ? Elles ont offensé la religion chrétienne en public, et sont donc coupables de blasphème envers l'église. Bon joueur, Poutine a affirmé que s'il recevait leurs excuses, elles seraient aussitôt libérées …

 

De qui se moque-t-on ?

De Poutine, de sa répression et aussi de la vierge Marie ! Exactement comme Yekaterina, Nadezhda et Maria, qui depuis leur prison réussissent à envoyer des lettres informant sur leur état de santé, les difficultés qu'elles rencontrent et affirmant leur engagement dans les luttes à mener contre l'état russe autoritaire et le patriarcat !

 

Pourquoi ?

Pour montrer notre solidarité aux inculpées, à leurs familles et proches, à divers gouvernements qui cautionnent cette censure et cette privation de liberté. Un coup contre un-e seul-e des nôtres est un coup contre nous tou-te-s !

 

Comment ?

En organisant des manifestations sauvages, en portant des cagoules colorées, en occupant des places, en prenant des photos et en les envoyant en Russie, en parlant autour de vous, à tou-te-s vos ami-e-s de ces trois féministes emprisonnées, … Soyez créatif-ve-s, exigez la libération des trois membres du groupe Pussy Riot !

 

Un exemple ?

Göttingen, le 21 avril, une quarantaine de manifestant-e-s, dont certain-e-s cagoulé-e-s de toutes les couleurs ont défilé spontanément dans les rues et se sont invité-e-s à un gala de mode organisé par le service municipal. Avec pancartes et banderoles, les militant-e-s ont surgi sur la scène en scandant en russe, en anglais et en allemand « Liberté pour Pussy Riot ».