Paris Procès de l'incendie du centre de rétention de Vincennes, acte 6

Demonstration im Abschiebelager Vincennes im November 2008

Mercredi 3 février 2009, 15h, on entend les mouches voler et la pendule Lex cliqueter dans la 16ème chambre du TGI de Paris. C'est là que se déroule la 6ème audience de la tartufferie, euh pardon, du procès des 10 sans-papier accusés d'avoir participé à la révolte qui a abouti à la destruction du centre de rétention administrative de Vincennes le 22 juin 2008.


La juge Nathalie Dutartre est là, entourée de ces 2 assesseurs. Le procureur Gilbert Flam, contrairement à lundi où il avait pris la place de l'un des juges a repris sa place ; dans la salle,il ya aussi l'avocate de l'Etat qui souhaite apparemment se faire rembourser le centre de rétention, l'avocate des policiers plaignants, qui souhaitent peut être arrondir leurs fins de mois difficiles, et 4 policiers plaignants. Il y a aussi une quinzaine de personnes et 2 journalistes. Tout ce petit monde a les yeux rivés sur un écran partagé en 9 petits écrans et sur lequel défilent 8 films, à savoir les bandes vidéos de 9 caméras de surveillance du centre. Enfin, quand on dit tout le monde, il faut préciser que la juge regarde longuement le public d'un air rêveur et que le procureur a les yeux baissés... Tout à coup un assesseur montre quelque chose du doigt sur l'écran, la juge s'approche ils chuchotent. L'assesseur tend un papier à la greffière, la juge se retourne et regarde le procureur. De là où nous sommes nous voyons de la fumée sur 2 des films et des policiers qui courent sur 2 autres. Une policière plaignante arrive des madeleines à la main.

16h15 fin du DVD La juge chuchote en direction du procureur, on n'entend rien et apparemment lui non plus. Il se lève, se rapproche, ils chuchotent. Quoi ? Hein, quoi comment ? Les débats sont publics ?

16h20 Un nouveau DVD ,de nouvelles images filmées par 7 caméras extérieures de surveillance. Un policier et une policière plaignante se rapprochent, montrent les écrans du doigt, leurs têtes se touchent... Le procureur regarde l'écran en jouant avec un élastique, il s'étend en arrière les mains derrière la nuque, compulse ses dossiers. Le bel enthousiasme de lundi, lorsqu'il croyait reconnaître X puis finalement Y puis finalement ni l'un ni l'autre, s'est envolé. 16h35 de la fumée apparaît sur l'un des écrans, sur un autre des policiers courrent avec des extincteurs. De là où nous sommes c'est difficile de voir, surtout quand on a que 2 yeux... 16h45 on voit des retenus qui courrent tous dans le même sens, ils sont très nombreux, apparemment il y a des lacrymos, on dirait qu'un face à face entre les retenus et les policiers va commencer et hop tout s'arrête, supension.

Tout le monde sort. Devant la machine à café le procureur discute longuement avec une journaliste blonde.

17h on revient « Nous allons procéder à la fermeture des scellés » annonce la juge. Le procureur Gilbert Flam regarde la salle en souriant, peut être pense t'il aux 30 000 ? qu'il devrait toucher à titre de dommages et intérêts dans l'affaire Clearstream.... La fermeture des scellés opérée par la greffière aidée d'un assesseur prend un peu de temps. La juge finalement montre à la salle un petit paquet cadeau blanc orné d'un poinçon rouge : « Voilà nous avons reconstitué les scellés » La même chose reccommence avec une enveloppe marron clair.

L'audience est levée, elle reprendra lundi à 14h dixit la juge , entre gens de bonne compagnie comme il se doit, à savoir la juge et ses assesseurs, le procureur, l'avocate de l'Etat, l'avocate des policiers plaignants, les policiers plaignants. Sans doute quelques spectateurs, peu nombreux mais amateurs d'oeuvres incongrues et de chuchotements seront ils présents en n'oubliant pas que cette petite mascarade risque de couter 10 ans à des gens qui n'ont pas choisi d'y participer.

Liberté pour tous avec ou sans papiers ! Fermeture des centres de rétention, liberté de circulation et d'installation pour tous.
ocureur. De là où nous sommes nous voyons de la fumée sur 2 des films et des policiers qui courent sur 2 autres. Une policière plaignante arrive des madeleines à la main.

16h15 fin du DVD La juge chuchote en direction du procureur, on n'entend rien et apparemment lui non plus. Il se lève, se rapproche, ils chuchotent. Quoi ? Hein, quoi comment ? Les débats sont publics ?

16h20 Un nouveau DVD ,de nouvelles images filmées par 7 caméras extérieures de surveillance. Un policier et une policière plaignante se rapprochent, montrent les écrans du doigt, leurs têtes se touchent... Le procureur regarde l'écran en jouant avec un élastique, il s'étend en arrière les mains derrière la nuque, compulse ses dossiers. Le bel enthousiasme de lundi, lorsqu'il croyait reconnaître X puis finalement Y puis finalement ni l'un ni l'autre, s'est envolé. 16h35 de la fumée apparaît sur l'un des écrans, sur un autre des policiers courrent avec des extincteurs. De là où nous sommes c'est difficile de voir, surtout quand on a que 2 yeux... 16h45 on voit des retenus qui courrent tous dans le même sens, ils sont très nombreux, apparemment il y a des lacrymos, on dirait qu'un face à face entre les retenus et les policiers va commencer et hop tout s'arrête, supension.

Tout le monde sort. Devant la machine à café le procureur discute longuement avec une journaliste blonde.

17h on revient « Nous allons procéder à la fermeture des scellés » annonce la juge. Le procureur Gilbert Flam regarde la salle en souriant, peut être pense t'il aux 30 000 ? qu'il devrait toucher à titre de dommages et intérêts dans l'affaire Clearstream.... La fermeture des scellés opérée par la greffière aidée d'un assesseur prend un peu de temps. La juge finalement montre à la salle un petit paquet cadeau blanc orné d'un poinçon rouge : « Voilà nous avons reconstitué les scellés » La même chose reccommence avec une enveloppe marron clair.

L'audience est levée, elle reprendra lundi à 14h dixit la juge , entre gens de bonne compagnie comme il se doit, à savoir la juge et ses assesseurs, le procureur, l'avocate de l'Etat, l'avocate des policiers plaignants, les policiers plaignants. Sans doute quelques spectateurs, peu nombreux mais amateurs d'oeuvres incongrues et de chuchotements seront ils présents en n'oubliant pas que cette petite mascarade risque de couter 10 ans à des gens qui n'ont pas choisi d'y participer.

Liberté pour tous avec ou sans papiers ! Fermeture des centres de rétention, liberté de circulation et d'installation pour tous.