Iran quatorze prisonniers dont drois femmes ont étés pendu-es





Iran Quatorze prisonniers dont trois femmes pendus en deux semaines
14 10 2009
La République Islamique d'Iran a pendu quatorze prisonniers ces deux dernières semaines (du 27 septembre au 11 octobre). Trois victimes sont des femmes.

Six prisonniers, dont deux femmes, ont été pendus le 6 octobre à la prison Karoon à Ahwaz, au sud-est du pays, rapporte mardi le journal lié à l'Etat Kayhan. Ces personnes exécutées sont identifiées comme étant Abdullah J., Khadijeh J., Fozieh J. et Karim A. Deux autres prisonniers, Oday B. et Saad B., ont été envoyés à échafaud le 8  octobre dans la même prison rapporte le même journal.

En plus, Rahim Mohamamdi a été pendu le 6 octobre à Tabriz. Dans les villes du nord-est de Taybad et Sarakh, cinq hommes et une femmes ont été pendus les 27 et 29 septembre.

L'exécution de Behnood Shojaee, âgé de 21 ans, et accusé d'un crime qu'il a commis alors qu'il n'avait que 17 ans, a provoqué l'indignation en Iran comme dans le monde.

La République Islamique espère que cette vague de répression et d'exécution créera une atmosphère de peur et de terreur afin de mettre fin au soulèvement populaire

Autres nouvelles de la répression que subis le peuple iranien:

Témoignage des frères d'un condamné à mort
14 10 2009
publié le 13 octobre par Militants pour les Droits Humains en Iran :

http://hra-iran.net/

Naser Abdolhosseini fait partie des gens arrêtés après l'élection présidentielle. Lors du procès-spectacle, Abdolhosseini a avoué les accusations portées contre lui. Samedi dernier, le bureau des relations publiques du département judiciaire de Téhéran a annoncé qu'Abdolhosseini était condamné à mort.



Naser Abdolhosseini a 22 ans et selon sa famille, il n'a pas de passé politique. Il vient d'une famille de la classe ouvrière du sud de Téhéran et était auto-employé avant son arrestation. Nous sommes allés rencontrés ses deux frères, Mojtaba et Nader, pour discuter du procès et de la condamnation à mort de leur frère.

Je demande à Mojtaba comment a été ordonnée la condamnation à mort. Avec une voix triste et inquiète, il répond :

"On a dit à mon frère que s'il faisait une confession télévisée, sa peine serait réduite. Ils lui ont dit qu'une confession télévisée réduirait sa peine de prison et qu'il serait libéré à la fin de sa peine. Ils l'ont trompé pour lui faire faire des aveux télévisés, mais contrairement à ce qu'on lui avait promis, ils l'ont condamné à mort. Ils ont tiré avantage de Naser et joué avec sa vie."


Je lui demande si la famille savait que Naser allait faire des confessions télévisées.

"Nous n'étions pas au courant que mon frère allait faire des confessions télévisées. Nous n'avons appris que deux semaines plus tard, lorsque nous lui avons rendu visite en prison, qu'on lui avait demandé de se confesser en échange d'une libération rapide".

Mojtaba poursuit :

"L'enregistrement de la conversation téléphonique qui a été amenée comme preuve lors de l'audience est un faux. Mon frère n'a jamais eu de conversation téléphonique ou de contact avec la personne (Zohreh) qui est sur l'enregistrement. Ce n'est simplement pas vrai. Dans l'enregistrement qui a été diffusé par IRIB (NdT : Radio-télévision du régime iranien), Zohreb demande à mon frère de causer un incendie en utilisant un cocktail molotov. Mon frère ne peut même pas prononcer le mot coktail molotov. Lors de l'audience, il a mal prononcé le mot. Dites-moi comment il aurait pu être impliqué dans de telles choses ?"

Naser Abdolhosseinia été accusé d'avoir des liens avec l'organisation des Moudjahdin du Peuple, chose que ses frères nient.

Je les interroge sur l'arrestation de Naser et demande si leur frère avait participé aux protestations. Mojtaba répond :

"Mon frère a été arrêté le 26 juin. Nous travaillions ensemble comme vendeurs. Notre travail était de vendre des pièces de voitures dans d'autres villes. Il n'avait jamais été arrêté avant."

Nader,l'autre frère de Naser, ajoute :

"Lorsqu'ils ont arrêté mon frère, ils ne nous ont montré aucune preuve l'incriminant. Ils n'avaient aucune preuve contre lui et n'ont pu en trouver aucune lors de la perquisition de la maison. Mon frère n'a même pas un diplôme secondaire. Il ne possède pas son propre ordinateur ni d'adresse e-mail. Comment aurait-il pu envoyer des informations hors de l'Iran comme cela est affirmé ? Mon frère est vient d'une famille de la classe ouvrière du sud de Téhéran. Personne dans notre famille ou parmi nos proche n'a jamais été impliqué dans la politique."

Naser Abdolhosseini,qui a été jugé pour avoir pris part aux émeutes post-électorales, a été déclaré coupable de l'accusation et a été condamné à mort. Cependant, il n'était pas à Téhéran lors des protestations et travaillait dans une autre ville. Son frère, Nader, parle de l'implication de son frère lors des protestations post-électorales :

"Les allégations selon lesquelles mon frère aurait pris part aux protestations sont complètement infondées. Avant son arrestation le 26 juin, il faisait son travail de vendeur de pièces automobiles dans la ville de Boushehr, au sud du pays. La nuit où ils sont venus l'arrêter, il revenait juste d'un voyage d'affaire et était si fatigué qu'il ne s'était même pas changé."

Les deux frères ont de nombreuses critiques vis-à-vis du procès et sur la façon dont l'avocat payé par le tribunal s'est occupé de l'affaire de leur frère. Mojtaba déclare :

"Lors du procès, l'avocat payé par le tribunal n'a pas défendu mon frère. Il avait seulement contacté deux fois mon frère et n'a rien fait pour son affaire."

Nader dit :

"La déclaration que l'avocat de la défense a lu lors de l'audience n'avait aucune utilité. Les accusations contre mon frère ne correspondent pas à la réalité. Mon frère n'était pas à Téhéran lors des protestation, et n'a donc pas pu prendre par aux protestations ou chanter des slogans. Il était à Boushehr pour faire son travail de vendeur et il n'y a pas eu de protestations à Boushehr. On m'avait même dit de préparer les documents pour sa libération. Malheureusement, il est maintenant condamné à mort."

Jusqu'à il y a trois semaines, toute la famille pouvait rendre visite à Naser en prison. Maintenant, seuls ses parents peuvent lui rendre visite. Naser est actuellement détenu à la section 8 de la prison Evin. Ses deux frères sont les seuls de la famille a savoir qu'il a été condamné à mort. Ils n'ont pas le cour de l'annoncer à leurs parents et aux autres membres de la fratrie.  Les parents de Naser croient toujours que leur fils rentrera vite à la maison.

A la fin de l'interview, Nader Abdolhosseini me dit :

"Je veux demander à l'appareil judiciaire, aux renseignements et aux organisations des droits humains de venir, de connaître ma famille et de voir comment nous vivons. Mon père est un vétéran de la guerre et il a travaillé cinq ans à Jamaran. Il est maintenant à la retraite et vit de sa pension. Mon frère est une personne naïve qui n'a jamais été impliqué dans la politique. Il a été accusé d'avoir déclarer la guerre à Dieu et condamné à mort. A-t-il tué quelqu'un pour mériter ça ? Il n'a jamais blessé quiconque et aucun gouvernement dans sa vie."

Et, avec une voix triste, Mojtaba aujoute :

"Naser nous dit toujours lors des conversations téléphonique qu'il y a un Dieu. Il essaye toujours de nous réconforter et nous dit qu'il n'a rien fait de mal et qu'il est sûr que rien de mal ne peut lui arriver".

Avec une voix pleine de pessimisme, Mojtaba dit :

"Personne ne défend mon frère. Même son avocat, qui est supposé suivre son affaire, ne fait rien. Mon frère est innocent. Il n'a rien fait de mal. Ils lui ont menti pour qu'il avoue en lui promettant la liberté, et mon frère naïf les a crus. Mon frère est un homme innocent."



Jelve Javaheri condamnée à 6 mois de prison
14 10 2009

Change for equality, 12 octobre 2009 :



http://www.campaign4equality.info/english/spip.php?article580

Jelve Javaheri, membre de la Campagne Un million de signature (contre les lois discriminatoires et pour l'égalité des femmes en Iran) a été condamnée à six mois de prison par la branche 30 du Tribunal Révolutionnaire. Javaheri avait été arrêtée devant la Gallerie de la route Silk (Téhéran) le 12 juin 2008 avec huit autres militantes. Ces femmes prévoyaient de participer à un séminaire pour marquer la journée nationale de solidarité des femmes iraniennes. Ce séminaire avait été annulée par les forces de sécurité et ceux qui se tenaient à l'extérieur arrêtés. Alors que les neuf femmes ont été libérées quelques heures plus tard, elles ont toutes étaient accusées de désobéir aux ordres de la police avec intention de troubler la sécurité nationale et convoquée devant le tribunal. Selon Mina Jafari, son avocate, Jelve est passée devant la Branche 30 du Tribunal Révolutionnaire avec l'accusation de refus d'obéissance aux ordres de la police avec intention de troubler la sécurité nationale, mais lors du procès, elle fut accusée d'être membre de la Campagne. Jafari a plus tard annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal.

Javaheri avait été arrêtée pour la première fois en décembre 2007 et accusée de ses relations avec les militantes pour le site de la campagne, Change for Equality, avec trois autres militantes. Elle fut libérée après 30 jours de détention avec un chèque de caution de 5 million de tomans (environs 5.000 $). Elle fut plus tard condamnée à six mois de prison avec sursis avec quatre ans de mise à l'épreuve, une procédure d'appel a été lancée après ce jugement. Elle fut également arrêtée le 1er mai 2009 et libérée au bout de 36 jours sous garantie d'une partie tierce.



SOLIDARITE AVEC LA LUTTE ET LA RESISTANCE DU PEUPLE IRANIEN CONTRE LE REGIME D'AHMADINEJAD



MARG BAR DIKTATOR

MARG BAR AHMADINEJAD