Dominique Venner, figure de l'extrême droite, se suicide dans Notre-Dame

Erstveröffentlicht: 
21.05.2013

Dominique Venner, essayiste d'extrême droite, ancien membre de l'Organisation armée secrète (OAS), s'est suicidé mardi 21 mai dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris. Selon nos informations, l'homme s'est rendu derrière l'autel, sans un mot, puis s'est tiré une balle dans la bouche peu après 16 heures. Le bâtiment a été évacué. Selon Europe 1, les policiers ont trouvé une lettre à côté de son corps. Son contenu reste pour le moment inconnu.

 

Dans son dernier post de blog, intitulé "La manif du 26 mai et Heidegger", il affirme que "les manifestants du 26 mai [contre le mariage gay] auront raison de crier leur impatience et leur colère" mais que "leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay".

 

Selon lui, "le 'grand remplacement' de population de la France et de l'Europe, dénoncé par l'écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l'avenir".

 

"IL FAUDRA CERTAINEMENT DES GESTES NOUVEAUX, SPECTACULAIRES"

 

Mettant en garde contre le risque d'"une France tombée au pouvoir des islamistes", il vise dans son texte l'ensemble des responsables politiques, à l'exception du Front national. "Depuis quarante ans, soutient-il, les politiciens et gouvernements de tous les partis (sauf le FN), ainsi que le patronat et l'Eglise, y ont travaillé activement, en accélérant par tous les moyens l'immigration afro-maghrébine."

 

"Il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines", écrivait-il notamment.

 

"Je ne crois pas que l'on puisse lier son suicide à cette affaire de mariage, cela va bien au-delà", a toutefois déclaré à l'AFP son éditeur, Pierre-Guillaume de Roux, ajoutant avoir eu l'auteur au téléphone lundi soir pour évoquer son prochain ouvrage à paraître en juin. A ses yeux, ce geste à Notre-Dame revêtait "une puissance symbolique extrêmement forte qui le rapproche de Mishima", l'écrivain japonais qui s'était suicidé en 1970.